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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 10:22

"Ce n’est pas une histoire simple la peinture de Marie Laurencin; l’esprit grave et léger de l’artiste, sa personnalité couventine et capricieuse, son tempérament austère et libertin en font un personnage passionnant", nous précise l'auteur.

Fille d’une brodeuse et d’un député (Alfred Toulet, qui ne la reconnaîtra jamais officiellement), Marie est née un 31 octobre 1883 à Paris. C’est très jeune que la passion du dessin et de la peinture nait chez elle. Inscrite à l’Académie Humbert , elle y fera sa première riche rencontre, celle de Georges Braque encore débutant. Puis en 1906, Marie lie connaissance avec le collectionneur, marchand d’art et séducteur impénitent, Henri-Pierre Roché, futur romancier de l’autobiographique "Jules et Jim".

En 1907, encouragée par le poète Paul Fort, elle expose pour la première fois au Salon des Indépendants aux côtés du Douanier Rousseau, d’André Derain, de Picasso qui lui présente Guillaume Apollinaire. Marie a 23 ans, le poète 26, leur amour durera cinq printemps, 5 années d’amours orageuses et passionnées. Marie deviendra sa muse et lui inspirera à leur séparation, l’un des plus élégiaques poèmes du XXe siècle, "Le Pont Mirabeau".

Gaie, spirituelle, ironique, mordante, exclusive, fantasque et charmante, elle évoluera parmi les peintres et poètes initiateurs du cubisme ; sa peinture qui représente essentiellement des jeunes femmes, alanguies et silencieuses, qui fut parfois qualifiée de mièvre avec ces roses et gris délicats, est en art l’équivalent de Colette en littérature. Plus n’est besoin en 2011 de taire les amours saphiques de Marie Laurencin. « J'aime la société des femmes parce qu'elles aiment parler et qu'on n'a pas besoin de leur répondre. Ce qu'il y a d'ennuyeux avec les hommes, c'est qu'ils veulent toujours qu'on les écoute ». dit-elle. Bertrand Meyer-Stabley nous en conte ici la vie romanesque de celle qu’on appela la peintresse des « Biches », celle qui fut le grand amour du poète du Pont Mirabeau, une femme de passion. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise, selon son voeu, vêtue de blanc, une rose à la main, les lettres de Guillaume Apollinaire sur son coeur.

 

Dominique

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 01:40

veuf

Paru le 5 octobre 2011
 Stock 
 156 pages 
 15,50 €

"J’ai eu beaucoup de chance de la rencontrer, elle m’a porté à bout de bras, toujours avec le sourire. C’était la rencontre entre une optimiste et un pessimiste, une altruiste et un égoïste. On était complémentaires, j’avais les défauts, elle avait les qualités. Elle m’a supporté quarante ans avec le sourire, moi que je ne souhaite à personne. Elle n’aimait pas parler d’elle, encore moins qu’on en dise du bien. Je vais en profiter, maintenant qu’elle est partie."

Dans quelle catégorie ranger ce livre ? Est-ce un récit ? Est-ce un roman ? Est-ce un essai ? Un recueil d’aphorismes ? Il y a un peu de tout cela mais « Veuf » est avant tout une magnifique déclaration d’amour. Jean-Louis Fournier nous raconte les jours qui ont suivi le décès brutal de Sylvie, celle avec qui il a partagé 40 ans de sa vie, sa femme aimée.

Ces tragiques et dramatiques moments de l’existence deviennent sous la plume de l’auteur, des anecdotes savoureuses, délicieuses. Jamais l’expression selon laquelle l’humour est la politesse du désespoir n’a été aussi bien exprimée. La dérision et l’humour sont les plus sûrs boucliers pour affronter la peine, pour survivre à l’absence, « à l’après ». Comment ne pas sourire lorsque l’entreprise des pompes funèbres remettent à la famille épleurée un questionnaire de satisfaction se terminant ainsi « recommanderiez-vous ce crématorium à vos proches ? »

Pour celui qui fut un grand ami de Desproges, derrière l’humour se cache une immense tendresse. Jean-Louis Fournier retrace les souvenirs d’une vie commune sans lyrisme aucun et de façon superbement poétique. Comme cette courte phrase qui résume à elle toute seule la poésie de l’auteur :

«J'ai regardé à l'intérieur de tes chapeaux s'il ne restait pas une petite pensée pour moi...»

Emouvant, touchant et irrésistible !

Dominique C.

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