C’est une histoire longue, qui commence avec une jeune femme dans une salle d’attente de l’hôpital Cochin et se termine dans le cabinet du même médecin quelques mois plus tard. Entre ces deux événements, la narratrice raconte sa vie, celle de son arrière-grand-père et de son harem, de ses sept oncles aux destins variés, de son père, qui ne vit que pour la politique, opposant au shah, puis à Khomeiny. Elle raconte la vie de sa mère tout entière vouée à la politique elle aussi, et dont le mari est le grand homme. Ensuite l’exil à Paris, dans ce pays adoré avant même de le connaître, dont elle parle la langue, dont elle aime les auteurs et qui les reçoit si mal. Ce pays qui ne connaît rien à l’Iran, confond parfois avec l’Irak, et n’a retenu que les ayatollahs et les femmes voilées. Le récit est riche, foisonnant, il n’est pas linéaire et un peu difficile au début, mais il aborde tant de sujets : la PMA, l’homosexualité, le drame de l’exil pour des populations instruites, le drame de ceux qui vouent leur vie à une opposition politique interdite dans leur pays et n’existent plus quand ils le quittent. L’auteur nous interpelle tout au long de ce livre, qu’on peut difficilement résumer. A travers les événements familiaux, réflexion sur les aléas de la vie, sur l’exil, sur l’Iran, sur la France. Anne-Marie
Excellent roman qui, sous couvert d’une histoire familiale tumultueuse, fait découvrir la proximité et les particularismes de la culture iranienne ; les douleurs de l’exil même si le pays choisi est le pays élu depuis toujours, dont on parle la langue et dont on connaît la littérature, et audacieusement les méandres de la PMA. Pascale