« Les délices de Tokyo » de Durian SUKEGAWA
Sentaro, après un séjour en prison et pour payer ses dettes, accepte de fabriquer et de vendre des dorayaki, sorte de crêpes fourrées au an, pâte de haricots rouges. Une vieille dame s’impose peu à peu pour le seconder. Grâce « à l’écoute de la voix des haricots azuki » et malgré ses mains déformées, cette vieille dame confectionne des dorayaki succulents qui attirent une nombreuse clientèle dont un groupe de collégiennes. Mais ses mains attirent des commentaires de plus en plus précis sur la maladie qui les a déformées et qui épouvante encore. Elle doit se retirer et ne plus jamais revenir, laissant Sentaro désorienté mais peu à peu apte « à l’écoute ». Des délices à déguster en se laissant guider par les arômes, les couleurs, le vent, la douceur, loin du monde brutal et impitoyable.
Pascale
Etre à l’écoute est l’enseignement principal de Tokue, vieille femme qui entre dans la vie de Sentaro, fabricant de crêpes japonaises, et lui redonne envie et enthousiasme. Puis, rattrapée par l’âge, elle s’éclipse pour reparaître et entraîner aussi Wakana, une jeune collégienne. Ces 3 générations sont séduites par l’art culinaire japonais, dont les effluves et le vocabulaire ne cessent de baigner le roman. Même si la vie est rude, l’espoir lié à l’application sauve l’homme.
Jane
Très belle fable poétique. Transmission d’un savoir-faire culinaire entre un homme de 40 ans, une vieille dame et une jeune collégienne, qui vont panser leurs blessures. On retrouve aussi l’apaisement de la nature et son esthétisme avec le spectacle des cerisiers en fleurs.
Denise